lundi 21 mai 2012

Joy et le Corriedale

Depuis début janvier, il est arrivé en provenance des antipodes, mon nouveau vélo d'appartement...


J'aime la douceur de ses courbes en ogive et la souplesse de son pédalier, le rythme hypnotique dans lequel son usage me plonge (je vous jure, ce n'est pas un sex toy), alors que je laisse partir les fibres dans la bobine, avec plus où moins de bonheur, car pas de doute, en la matière je débute!
Rouet pliant JOY d'Ashford

L'idée d'un tel achat avait plongé la plus grande part de mon entourage dans une perplexité goguenarde, la beauté de l'objet et les premiers écheveaux réussis mirent une partie des rieurs de mon coté, les plus manuels sans doute... mais la crainte d'un retour au Larzac continue de planer.


Pourtant avec l'aide d'une teinturière de génie et des bonnes fées du Pub Spinning je suis rapidement parvenue à produire un fil non simplement "utilisable", mais vraiment enthousiasmant.
Photo: Hedgehog Fibre


Émerveillement et perplexité devant cet escargot bariolé. Pourtant après une préparation sommaire (j'ai divisé le ruban de fibres en plusieurs rubans de diamètre inférieur), je me suis laissée aller à mes sensations, et cette fibre longue de Corriedale m'a donné mon premier joli single. 


Le Corriedale est un mouton ami des fileuses, qui produit des fibres longues et lustrées qui glissent comme par magie les unes le long des autres, tout en étant suffisamment douces pour que l'on envisage pas immédiatement d'y tricoter le cadeau de Noël destiné à sa meilleure ennemie (ça c'est ce qu'on fait avec les laines de moutons allemands ou norvégien, n'y voyez aucune xénophobie de ma part, juste un avertissement pour celles qui seraient sur la point de se lancer), ou bien des chaussons en laine feutrée pour une grand-tante dont on souhaite précipiter l'héritage.




 Il est beau, n'est-il pas?

La prochaine fois, je vous parle de mon mouton préféré: le très british Blue Faced Leicester.




 

jeudi 17 mai 2012

Lagon, glacier, piscine

Lors d'une récente balade avec mademoiselle V. nous sommes rentrées, comme c'est étrange, chez Cat'Laine!
Je ne pensais pas la demoiselle sensible au charme des pelotes, après l'épisode douloureux d'un gilet qu'elle a catégoriquement refusé de porter au motif qu'il n'avait pas de col roulé...
Quelle ne fut pas ma surprise de la voir tomber en arrêt devant des pelotes de coton mêlant plusieurs nuances de bleus et de verts, clairs et froids.


Plus étonnant encore, elle y associe une pelote de fil irisé, pour faire des poches!


C'était tellement inattendu que j'ai accepté de relever le défi!
Nous voilà parties avec nos pelotes, à discuter de ce qu'elle voulait comme gilet... ce qui est sûr c'est qu'il y aura un zip (elle est intraitable sur ce chapitre)... et que je vais suivre mon intuition (une nouveauté pour moi).
(A suivre)

vendredi 11 mai 2012

Platre et ciment

Bon, déjà rien que le titre, ça vous donne une idée de ma génération... tout ça pour vous dire d'être patients, je débarque complêtement en matière bloguesque... je me suis lancée sans préparation, comme le 1er septembre 2008 d'ailleurs, résultat ce blog n'est pas très vivant pour l'instant. Mais je suis une coureuse de fond, c'est promis on va les mettre dans le cambouis, les mains!

lundi 7 mai 2012

Des conséquences du 1er septembre 2008

Je n'aurai jamais cru en décidant d'arrêter de fumer il y a bientôt quatre ans, que mon addiction violente et passionnelle pour le tabac me conduirait là.
Violente car je fumais presque un paquet par jour. Passionnelle parce que je ne pensais pas pouvoir vivre sans tabac, parce que c'était ma béquille, ma bouée, mon îlot d'indépendance contre les emmerdes du quotidien. Jusque là, rien de très original ma fois; ce qui l'est davantage, c'est l'activité sur laquelle l'addiction s'est reportée, à la fois banale et vieillotte, désuète et donc nouvellement branchée: le tricot! 
Mais je ne suis pas restée longtemps satisfaite d'aligner les rangs pour voir grandir de jolis gilets afin de garder au chaud la peau tendre et nacrée de mes chérubins pour la prochaine rentrée. D'abord parce que je suis une mère indigne et puis, plus que tout, j'aime aller au fond des choses et que profondément, après des études toutes théoriques et des années à aspirer à l'excellence en ce domaine, la nécessité impérieuse d'user des mes dix doigts, d'être enfin manuelle (ce qui n'exclut pas la réflexion) s'est imposée. 
Peu à peu, d'ouvrage en ouvrage, de lectures en divagations sur internet, enrichie par les rencontres faites sur Ravelry j'ai eu envie de comprendre d'où venaient ces fibres que nous engloutissons au kilomètre à coup de mailles à l'envers ou à l'endroit. 
C'est bizarre, je ne me suis jamais demandé sérieusement d'où venaient les clopes, ni même envisagé de les rouler.

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