Depuis début janvier, il est arrivé en provenance des antipodes, mon nouveau vélo d'appartement...
J'aime la douceur de ses courbes en ogive et la souplesse de son pédalier, le rythme hypnotique dans lequel son usage me plonge (je vous jure, ce n'est pas un sex toy), alors que je laisse partir les fibres dans la bobine, avec plus où moins de bonheur, car pas de doute, en la matière je débute!
Rouet pliant JOY d'Ashford |
L'idée d'un tel achat avait plongé la plus grande part de mon entourage dans une perplexité goguenarde, la beauté de l'objet et les premiers écheveaux réussis mirent une partie des rieurs de mon coté, les plus manuels sans doute... mais la crainte d'un retour au Larzac continue de planer.
Pourtant avec l'aide d'une teinturière de génie et des bonnes fées du Pub Spinning je suis rapidement parvenue à produire un fil non simplement "utilisable", mais vraiment enthousiasmant.
Photo: Hedgehog Fibre |
Émerveillement et perplexité devant cet escargot bariolé. Pourtant après une préparation sommaire (j'ai divisé le ruban de fibres en plusieurs rubans de diamètre inférieur), je me suis laissée aller à mes sensations, et cette fibre longue de Corriedale m'a donné mon premier joli single.
Le Corriedale est un mouton ami des fileuses, qui produit des fibres longues et lustrées qui glissent comme par magie les unes le long des autres, tout en étant suffisamment douces pour que l'on envisage pas immédiatement d'y tricoter le cadeau de Noël destiné à sa meilleure ennemie (ça c'est ce qu'on fait avec les laines de moutons allemands ou norvégien, n'y voyez aucune xénophobie de ma part, juste un avertissement pour celles qui seraient sur la point de se lancer), ou bien des chaussons en laine feutrée pour une grand-tante dont on souhaite précipiter l'héritage.
Il est beau, n'est-il pas?
La prochaine fois, je vous parle de mon mouton préféré: le très british Blue Faced Leicester.